L'équitation Camargue



L'équitation camargue est une équitation née du travail face au taureau , pour lequel le gardian, équivalent français des cow-boys américains, a besoin d'un "partenaire" à l'écoute, maniable, réactif, sachant se comporter face au taureau, et endurant.
Comme dans toute équitation de travail, le dressage occupe donc une place importante dans l'équitation camargue.
Depuis 1995, la F.F.E. a officiellement reconnue cette équitation, qui se pratique sur des chevaux Camargue ou de type Camargue, et qui possède ainsi aujourd'hui ses propres galops et championnats.
Il existe 8 épreuves (dont certaines, contrairement à l'équitation classique sont ouvertes aux cavaliers dès le galop 1 d'équitation camargue):


Cette équitation requiert un matériel spécifique:

la bride
comprenant frontal, sous-gorge et muserolle reliée directement aux montants du filet.
Elle est équipée en plus pour les jeunes chevaux d'un caveçon.
la selle
elle doit répondre aux exigences du travail face au bétail, c'est-à-dire allier confort et sécurité, ainsi son pommeau et son troussequin, d'une hauteur maximale de 15cm, permettent au gardian d'être "calé" dans sa selle, notamment lors du maniement du trident ou lors des brusques changements de direction.
Elle est toujours équipée d'une croupière.
Fabriquée sur mesure, elle nécessite une centaine d'heures de travail
les étriers
fermés, ils empêchent le pied de rester coincé
le covertoun
tapis de selle à carreaux
le seden
corde tressée en crins de jument.
la martingale
réglée de façon à ce que la tête du cheval ne puisse pas venir heurter celle du cavalier lors du travail face au taureau, elle permet aussi d'empêcher la selle de reculer.
le trident
bâton muni d'un fer, d'une longueur maximale de 2.50m, permettant au gardian de pousser le taureau à terre.


L'équitation camargue c'est aussi des traditions:

aujourd'hui devenues de véritables spectacles.
la ferrade:
marquage au fer de l'élevage des jeunes produits de la manade (taureaux, chevaux).
l'encierro:
lâché de taureaux dans les rues des villages, où les villageois tentent d'attraper les taureaux et de faire des "rasets".
l'abrivado:
entourés des gardians à cheval, les taureaux sont menés des prés aux arènes, il s'agit aussi aujourd'hui d'un jeu entre gardians et villageois où ces derniers tentent de faire échapper les taureaux.
le bandido:
à l'inverse de l'abrivado, il consiste pour les gardians à repousser, après les courses, les taureaux vers les prés.


L'équitation camargue c'est enfin des jeux:

qui permettent de démonter la maniabilité des chevaux et l'habilité des cavaliers.
le jeu de l'orange:
lancés au galop, les gardians doivent à tour de rôle saisir les oranges tendues par 4 à 6 arlésiennes placées autour de la piste, pour ensuite les lancer dans la foule.
le jeu de de la bague:
lancé au galop et muni d'une lance (ou "aiguillette"), le cavalier doit essayer d'enfiler 1 anneau d'un diamètre de 5cm fixé à une potence.
Chaque gardian passe 3 fois, celui sui est parvenu à saisir le plus de fois la bague est déclaré vainqueur.
En cas d'égalité, les ex-aequo rejouent jusqu'à ce u'il n'y ait qu'un seul vainqueur.
le jeu du brassard:
( aussi appelé jeu du ruban, de la cocarde ou des écharpes)
Il s'agit d'un "match" entre 2 équipes dont les membres portent au bras droit un brassard de la couleur de leur équipe. Les cavaliers s'affrontent deux par deux pour retirer le brassard de l'autre.L'équipe qui a attrapé le plus grand nombre de brassards a gagné.
le jeu du bouquet:
ce jeu est pratiqué par un nombre impair de joueurs. Chaque cavalier doit à tour de rôle tenter de conserver un bouquet qui lui aura été confié par une arlésienne tout en étant poursuivis par 2 ou 3 autres gardians.